Qui est Julian Assange

Assange a toujours nié les actes répréhensibles dans cette affaire, qu'il a présentée comme un prélude à l'extradition vers les États-Unis.Le parquet suédois a mis en péril ce qui était à l'époque la plus grande divulgation de WikiLeaks: la publication d'environ 250000 câbles du département d'État américain. Les autorités suédoises ont émis un mandat d'arrestation le 18 novembre, 10 jours seulement avant que les câbles n'explosent sur le Web, avec des révélations à la bombe sur les frappes de drones au Yémen, l'espionnage américain aux Nations Unies et la corruption dans le monde arabe.

Le ministre italien des Affaires étrangères de l'époque, Franco Frattini, a qualifié cette publication de «sept. 11 de la diplomatie mondiale. » Des politiciens américains enragés ont exigé qu'Assange soit traité comme un terroriste.

Les métadonnées suggèrent que c'est le 29 novembre, le lendemain de la publication du premier lot de fichiers du département d'État américain, que la lettre au consulat de Russie a été rédigée sur l'ordinateur de Jessica Longley.

Le point d'accès n'a pas pu confirmer si ou quand le message a été effectivement livré, mais le choix de Israël Shamir en tant qu'intermédiaire était important. L’implication d’Assange avec Shamir, un intellectuel marginal qui a dit une fois qu’il était du devoir de chaque chrétien et musulman de nier l’Holocauste, susciterait l’indignation quand il deviendrait public.

 Shamir a déclaré à l'AP qu'il était en proie à des problèmes de mémoire et qu'il ne pouvait pas se souvenir d'avoir remis la lettre d'Assange ou de dire s'il avait finalement obtenu le visa au nom d'Assange.

 "Je ne peux pas exclure que cela se soit produit", a déclaré Shamir lors d'un entretien téléphonique. «J'ai un souvenir très vague de ces choses.»

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 La mémoire de Shamir est apparue plus nette lors d'une interview accordée le 20 janvier 2011 à la radio Russian News Service - une station basée à Moscou maintenant connue sous le nom de Life Zvuk, ou Life Sound. Shamir a déclaré qu'il avait personnellement négocié un visa russe pour Assange, mais qu'il était arrivé trop tard pour le sauver de l'enquête sur les crimes sexuels.

 La Russie «serait l'un de ces endroits où lui et son organisation seraient à l'aise d'opérer», a expliqué Shamir. Lorsqu'on lui a demandé si Assange avait des amis au Kremlin, Shamir a souri et a répondu: «Espérons que ce soit le cas.»

 Shamir fait souvent des affirmations époustouflantes (dans la même interview, il a déclaré que les États-Unis avaient offert à Assange 100 millions de dollars pour ne pas publier les câbles), mais il était vrai que tout visa pour Assange aurait été sans objet.

 Le 30 novembre 2010 - la date indiquée sur la lettre - Interpol a publié une notice rouge demandant l’arrestation d’Assange, rendant pratiquement impossible toute réinstallation en Russie. Alors que les factures juridiques montaient, Assange s'est rendu le 7 décembre et son personnel s'est concentré sur le fait de le sortir de prison. Une feuille de calcul de WikiLeaks a répertorié les noms de supporters potentiels selon leur richesse et leur influence; un deuxième intitulé «Sortez de prison gratuitement» a retracé les dons de caution proposés et les promesses de caution.

 Au fur et à mesure qu'ils collectaient de l'argent, les alliés d'Assange ont également déterminé ce qu'il fallait faire une fois le fondateur de WikiLeaks libéré.

 Un document montrait l'avocate guatémaltèque des droits de l'homme Renata Avila flottant l'idée de sauter la caution.